Dépistage de la BPCO en kinésithérapie libérale : place et avenir du praticien dans le parcours de soins coordonné, étude préliminaire - 08/11/14
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Résumé |
Contexte |
Véritable priorité de Santé Publique, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) deviendra la troisième cause de mortalité mondiale en 2020. Professionnel de santé compétent, le kinésithérapeute est reconnu en tant qu’acteur potentiel dans la prévention primaire et le dépistage de cette maladie.
Problématique |
La BPCO est une pathologie sous-diagnostiquée. Le masseur-kinésithérapeute libéral possède un grand potentiel dans la prévention primaire, d’une part en lien avec ses compétences et sa connaissance de la physiopathologie du système respiratoire, d’autre part grâce au flux important de patients transitant par son cabinet. Ainsi le professionnel qui exerce en cabinet de ville peut devenir un acteur majeur dans le repérage de la BPCO.
Objectif |
Pour une meilleure prévention, cette étude préliminaire a voulu évaluer l’impact du dépistage de la BPCO au sein d’un cabinet libéral de kinésithérapie. Conformément aux recommandations des sociétés savantes, les patients repérés devraient être adressés par leur médecin traitant à un pneumologue pour examens complémentaires.
Patients et méthodes |
Les patients sont repérés par le mini-questionnaire de Sherlock (« Habituellement toussez-vous ou crachez-vous ? », « Etes-vous essoufflé(e) à la montée de 2 étages ou d’une côte ? ») et évalués avec spirométrie (PiKo-6© N-Spire). Avec une seule réponse positive nécessaire, ce mini-questionnaire chez des sujets à risque (critères d’âge et de tabagisme) a une sensibilité de 62 % et une spécificité de 60 %. Tout patient répondant positivement au questionnaire est renvoyé vers son médecin traitant, accompagné d’un courrier de transmission et des valeurs de spirométrie, et ce dans la logique du parcours de soins coordonné. Nous avons évalué le nombre de patients ayant été adressés à un pneumologue par entretien téléphonique à distance.
Résultats |
Trente-neuf patients ont répondu au questionnaire et effectué une spirométrie. Quatorze patients ont été exclus (âge<45ans, tabagisme<20PA, pathologie pulmonaire connue, Sherlock négatif), 25 ont été inclus (âge=55±10ans, tabagisme=35±14PA), dont 10 ont été perdus de vue, soit un échantillon de 15 personnes. Seul 1 patient s’est rendu en consultation de pneumologie, soit un taux d’adressage de 6 % (27 % chez les médecins généralistes utilisant le même outil de dépistage) (Fig. 1).
Grands axes de la discussion |
L’entretien téléphonique nous a permis d’identifier les résistances à ce processus d’adressage : intrinsèques au patient (mauvaise connaissance de la pathologie, angoisse, déni) et organisationnelles (accessibilité des EFR, barrage du médecin traitant). Le kinésithérapeute a la possibilité d’intervenir sur les résistances intrinsèques par l’éducation, la relation avec le patient, la mise à profit des séances régulières qui constituent un programme de rééducation ; sur les résistances extrinsèques par la communication, la formation (DPC) et l’information.
Conclusion |
Les résultats de cette étude préliminaire montrent qu’une action de dépistage est réalisable en kinésithérapie libérale. Ils soulignent en outre la nécessité d’une éducation approfondie du patient, mais aussi le besoin d’une meilleure formation des professionnels de santé coordinateurs.
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Vol 14 - N° 155
P. 32-33 - novembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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